Littérature

 Métaphore dans la littérature   

L'audace des métaphores, leur éloignement par rapport à l'objet considéré. On transpose (c'est l'étymologie de "métaphore") une réalité dans une autre réalité par une comparaison imagée.

    Autant il est facile de comparer la jeunesse au printemps, le printemps de la vie, métaphore consacrée avec le risque du cliché, autant écrire "terre arable du songe" par exemple (Saint-John Perse) reste une impression, une interprétation qui n'est pas facile à recevoir pour le lecteur. Et que penser des métaphores-énigmes des Surréalistes ? Elles ont eu sur nombre d'auteurs une énorme influence, avec l'avantage de la surprise, certes, de l'étrangeté, mais avec ce risque de ne pas être vraiment ressenties, revécues par le lecteur.

     Certains d'ailleurs se lassent des licences poétiques aboutissant au "n'importe quoi", et en tous cas butent sur l'hermétisme d'une figure de langage faite pour éclairer différemment une réalité, non pour l'obscurcir. Mais d'autres considèrent qu'il n'existe pas de métaphores irrecevables, parce que "metaphora" signifie "transport", d'où transposition, du grec "pherein" (porter), et qu'ils souhaitent un "transport" qui les fasse "sortir du sillon" (c'est l'étymologie de "délirer"). Dans Baudelaire ou Proust, on trouve des métaphores à la fois audacieuses et pertinentes. C'est elles que l'on va retenir et citer.

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