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Décembre 2020

1/12/20

On ne vit que deux fois.

La première vous la connaissez…

La seconde est dans la mémoire des autres, mémoire collective pour les « grands hommes », mémoire individuelle pour chacune et chacun.

Puis vient l’oubli, et là, là c’est vraiment fini...

On ne vit que deux fois.

 

3/12/20

Tu as vu comme les pauvres sont chargés, pleins d’affaires ? Des valises, des caddies, des sacs bourrés, des baluchons…

Les riches, eux, ils ne se déplacent avec rien. Juste un portefeuille avec dix cartes de crédit.

 

5/12/20

Il est admirable : au milieu de l'activité la plus intense et du bruissement des autres, il savait, au cœur de lui-même, retrouver la solitude et le silence du désert.

 

7/12/20

Comme une pyramide renversée sur ses épaules, la volumineuse Administration accablant le citoyen et le menaçant toujours de la possible erreur. Souvent ressentie comme une faute en suspens.

L’effet saisissant qu’en a tiré Kafka dans Le Procès...

 

8/12/20

« De tout temps la beauté a été ressentie par certains comme une secrète insulte », dit Claude Debussy.

Et il pense peut-être : la beauté dérange car nous sommes habitués à une laideur moyenne, nous y évoluons ; la beauté est une perfection qui éclaire cruellement nos défauts ; la beauté reste un idéal élevé qui injurie ses laborieux servants…

 

9/12/20

Haïku :

Dans l’immobile noirceur de la nuit

Le dormeur inquiet

S’agite.

 

10/12/20

Le moi, le pauvre moi : pitié pour ce courageux serviteur !

Aux ordres contradictoires des impulsions, désirs, rêves enfantins d’un côté, et des idéaux, devoirs, obligations de l’autre… Le Moi toujours faillible, ridicule, imparfait, en quête de reconnaissance et en butte aux coups d’un réel impitoyable.

Blaise Pascal et les Chrétiens répètent que « le moi est haïssable », mais il ne mérite vraiment pas cette haine, bien plutôt la compassion !

 

12/12/20

La mort est-elle compensable ?

On dit : faites des enfants, de la vie, ou créez…

Mais les enfants mourront aussi, les œuvres nous survivront peut-être, peut-être et tant mieux pour elles, mais pour combien de temps ? Il n’est pas dit que notre espèce survive, ni même que la vie ne disparaisse pas comme elle est apparue.

Il ne restera que de la matière en mouvements et transformations dans l’espace infini.

 

14/12/20

L’humanité confrontée, avec cette pandémie, pour la première fois de son histoire à une catastrophe mondiale, planétaire… C’est juste le premier coup frappé à la porte.

 

16/12/20

Il imagine un personnage qui n'est traversé que de sentiments négatifs, de mauvaises pensées... Il est haineux, jaloux, bourré de ressentiment. Il souhaite même la mort des uns et des autres.

En fait ce personnage serait au fond resté un mioche teigneux, un gamin hargneux voulant sauvegarder contre tous quelque chose dont il est convaincu d'être le seul possesseur...

 

18/12/20

Quand ce qui t'entoure ressemble de plus en plus à une dystopie science-fictionnelle, mon ami, c'est qu'une civilisation est parvenue au bout de son rouleau... Il va falloir d'autres mythes fondateurs, d'autres grands récits pour qu'une autre civilisation advienne. L'imaginaire social doit être sollicité le premier.

 

20/12/20

Comme une douce et ravissante jeune fille aux côtés d’un général hautain bardé de médailles l’éclipserait de son charme, la suave lumière, que la tache claire d’un soleil hivernal transparaissant derrière les nuages dépose sur ce lourd monument à colonnes, lui enlève toute sa pompe et sa grandiloquence.

 

22/12/20

Il se rassure à bon compte avec ces palmiers sur fond de ciel bleu : de sa ville morne et grise, d’un espace confiné qui ressemblait à une prison, il a donc bien pu s’échapper. Alors peut-être pourra-t-il s’échapper aussi de cet express sans conducteur qui le conduit vers le néant ?

 

24/12/20

Un cormoran immobile sur la pierre du môle, fixant la mer…

Comme souvent les animaux ont l’air pensif alors qu’ils ne pensent pas ! Et comme souvent, dans leur agitation permanente, les humains donnent l’impression de ne jamais réfléchir !

 

26/12/20

Que recherche-t-il donc, le promeneur, en marchant ainsi toute la journée dans les ruelles désertes de la ville du sud, sous les lanternes suspendues à une chaîne ?

Sans doute les premiers moments de son enfance où, enfin sorti de la sphère familiale bruissante, il découvrait un silence spacieux, étonnant, qui symbolisait la liberté.

 

28/12/20

De nouvelles bases pour le supposé "monde d'après", dont on est encore loin ? Celles qui se déduisent de cette lumineuse citation d'Henry David Thoreau : "Un homme est riche de tout ce dont il peut se passer".

 

30/12/20

Il n'arrivait pas à lui exprimer quelque chose de si délié, impalpable pourtant, mais qui, dans les premiers mots explicatifs, semblerait pesant, visqueux, absurde.

Alors, il se tut et mit simplement un morceau de musique qui déchirait son coeur... 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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